Le licenciement pour cause de force majeure médicale est indépendant du trajet de réintégration. Dans le passé, la rupture du contrat de travail pour cause de force majeure médicale n’était possible qu’à l’issue d’un trajet de réintégration. Aujourd’hui, l’incapacité de travail résultant d’une maladie ou d’un accident et empêchant définitivement le travailleur d’effectuer le travail convenu peut constituer en soi la base de la résiliation du contrat de travail pour cause de force majeure médicale. La condition est que la procédure spéciale prévue par le code du bien-être au travail ait été respectée.
La « loi portant des dispositions diverses relatives à l’incapacité de travail » fixe les modalités précises selon lesquelles l’employeur peut invoquer la force majeure médicale pour mettre fin à un contrat de travail.
La procédure de rupture du contrat de travail peut être entamée si les deux conditions suivantes sont remplies :
La procédure est décrite à l’article I.4-82 du code. La procédure commence par une notification de l’intention de vérifier s’il est définitivement impossible pour le travailleur d’effectuer le travail convenu. Cette notification peut émaner du travailleur ou de l’employeur et se fait par lettre recommandée.
Après réception de la notification, le médecin du travail du Service Externe convoque le travailleur à un examen médical, au plus tôt 10 jours calendrier après la notification. Au cours de cet examen, le travailleur peut demander au médecin du travail d’examiner les possibilités de reprendre le travail en effectuant éventuellement un travail adapté ou un autre travail, ainsi que les éventuelles adaptations qui seront nécessaires compte tenu de l’état de santé et des capacités du travailleur. Moyennant l’accord du travailleur, le médecin du travail peut consulter le médecin traitant/spécialiste et/ou le médecin-conseil de la mutuelle. Aucune concertation n’est prévue avec le Coordinateur Retour au Travail, l’employeur ou un autre spécialiste.
Notification de déterminer l'inaptitude définitive au travail convenu à l'initiative du travailleur (.doc)
Notification de déterminer l'inaptitude définitive au travail convenu à l'initiative de l'employeur (.doc)
Le médecin du travail peut prendre les décisions suivantes, au plus tard dans les 3 mois suivant la réception de la notification :
Le médecin du travail transmet sa décision au travailleur et à l’employeur par lettre recommandée. Si le médecin du travail constate qu’il est définitivement impossible pour le travailleur d’effectuer le travail convenu, il transmet également cette conclusion au médecin-conseil de la mutualité. Le travailleur qui n’est pas d’accord avec la conclusion d’incapacité définitive au travail convenu peut introduire un recours auprès du médecin inspecteur social compétent du Contrôle du bien-être au travail. Ce recours doit être introduit dans un délai de 21 jours calendrier à compter de la notification de la décision d’inaptitude définitive.
Le contrat de travail peut être rompu pour cause de force majeure médicale dans les conditions suivantes :
Si le médecin du travail constate ou s’il ressort de la procédure de recours que le travailleur n’est pas définitivement inapte à effectuer le travail convenu, la procédure se termine sans suite. La procédure peut être relancée après une période ininterrompue de 9 mois d’incapacité de travail. La procédure peut prendre fin sans suite dans les cas suivants :
Comme le médecin du travail n’a pas constaté que la reprise du travail est définitivement impossible, la force majeure médicale ne peut pas être invoquée dans ce cas. L’employeur peut également suivre la procédure normale de rupture du contrat de travail sans appliquer la procédure spéciale prévue dans le code.
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