15 juin 2023
Le mois de février est le mois de la tournée minérale, le moment idéal pour investir dans la prévention et la sensibilisation en matière d’alcool et de drogues au travail.
Avec une moyenne de plus de 12 litres d’alcool pur par an, la Belgique se situe dans le peloton de tête de la consommation d’alcool en Europe1. Nous profitons dès lors de ce mois de « Tournée minérale » pour rappeler que la consommation d’alcool, de drogues et de médicaments peut avoir de lourds impacts sur la santé, le comportement et les relations sociales. Il serait illusoire de penser que ces effets n’ont pas d’incidence sur la sphère professionnelle. En tant qu’employeur, il est important d’investir suffisamment en la matière et de prévenir les comportements indésirables sur le lieu de travail.
Les assuétudes en milieu professionnel renvoient au besoin malsain et à la dépendance à l’alcool, aux drogues ou aux médicaments psychotropes, entraînant des conséquences potentiellement néfastes sur la sécurité, la santé et le bien-être des collaborateurs et de leur entourage.
Toute consommation excessive de substances addictives impliquant des risques à court ou à long terme est en réalité considérée comme problématique. Les risques pour la personne souffrant d’une assuétude sont divers :
La consommation d’alcool, de drogues et/ou de médicaments psychotropes pendant le travail peut affecter la sécurité, la santé et le bien-être des travailleurs et de leur entourage. Lorsqu’un travailleur est sous l’influence de l’alcool ou de drogues sur son lieu de travail ou en télétravail, les conséquences peuvent se faire sentir à différents niveaux :
Pour le secteur privé, une convention collective de travail (CCT 100) concernant la politique préventive en matière d’alcool et de drogues stipule que les entreprises doivent disposer d’une déclaration de politique ou d’une déclaration d’intention exposant les objectifs et les principes de base de leur politique de prévention. Cette déclaration doit être reprise dans le règlement de travail. Dans un deuxième temps, les procédures et règles internes pourront être intégrées dans la politique.
Conformément aux dispositions de la loi sur le bien-être, un employeur du secteur public est également tenu, lors de la mise en place de sa politique de bien-être, d’éviter les risques d’assuétudes ou de les limiter au maximum s’ils se présentent. L’élaboration d’une politique en matière d’assuétudes est très utile à cet égard. Lors de l’élaboration de cette politique, les employeurs du secteur public peuvent s’inspirer des principes de la CCT 100.
Si vous souhaitez aborder un problème d’assuétude avec un collaborateur au sein de l’organisation, il est préférable de se baser sur ses performances de travail et ses relations de travail. L’assuétude sera traitée de façon similaire à tout autre problème de fonctionnement, à l’aide de rapports de faits écrits pour une efficacité accrue.
La philosophie générale de cette politique est la prévention, le signalement rapide des faits et la remédiation des problèmes de fonctionnement dus à l’alcool et aux drogues.