19 septembre 2024
La conduite d’une voiture peut être source de stress, voire de problèmes médicaux et psychosociaux. Cet article vous donne quelques conseils pour mieux réguler son stress dans le trafic.
Le stress est la maladie du 21e siècle par excellence. Et nous y sommes d’ailleurs tous confrontés chaque jour, avant même d’arriver au travail. Il y a le stress ressenti à la maison avant de partir, lié par exemple à l’organisation des enfants. Il y a le stress ressenti par les navetteurs qui rencontrent des problèmes dans les transports en commun, ou encore le stress que les cyclistes éprouvent en raison des dangers rencontrés sur la route.
En voiture aussi, il y a du stress. En Belgique, l’intensité d’embouteillage moyenne est en effet d’environ 1200 heures-kilomètres par jour ouvrable. C’est surtout à Bruxelles et en Flandre que l’on est souvent coincé dans les bouchons, avec une intensité d’embouteillage moyenne de 897 heures-kilomètres par jour ouvrable.
Être coincé dans les bouchons, c’est aussi être assis pendant de longues périodes. Combinée au stress, cette position assise prolongée peut engendrer de graves problèmes de santé. On court non seulement un risque accru de maladies cardiovasculaires, mais aussi un risque de voir son taux de cholestérol augmenter. En outre, le manque d’activité physique peut également entraîner un diabète de type 2.
La position assise prolongée peut également être la cause de troubles musculosquelettiques, tels que des douleurs lombaires. Une des principales causes de ces douleurs est la durée parfois prolongée du temps passé assis dans sa voiture. Il est donc recommandé de se lever toutes les demi-heures pour en réduire les effets négatifs. Mais c’est impossible quand on est coincé dans le trafic. Une courte pause peut toutefois s’avérer bénéfique.
Si vous passez beaucoup de temps assis en voiture et que vous exercez un travail assis, essayez de bouger régulièrement tout au long de la journée. La pratique régulière d’un sport ou d’une activité physique peut permettre de contrecarrer en partie les risques pour la santé. C’est aussi une bonne façon de se détendre après une journée stressante dans le trafic.
Le stress chronique à long terme peut favoriser l’apparition de troubles dépressifs. Les scientifiques ont constaté que les travailleurs mettant plus d’une heure pour se rendre au travail ont 16 % de risques en plus de présenter des symptômes dépressifs par rapport aux personnes dont le temps de trajet est inférieur à 30 minutes.
L’allongement du temps de trajet a un impact sur le temps libre : moins de moments de détente, moins de sommeil et moins de temps passé avec les amis et la famille. L’absence d’un bon équilibre peut favoriser le stress psychologique et l’épuisement physique.
La fatigue est une autre conséquence fréquente qui peut contribuer à une sensation générale d’épuisement. Le caractère imprévisible du trajet domicile-travail est un facteur de stress majeur. Des recherches ont montré qu’un automobiliste sur trois éprouve du stress pendant le trajet entre son domicile et son lieu de travail.
Davantage que la distance objective entre le domicile et le lieu de travail ou le temps de trajet, ce sont les embouteillages et leur imprévisibilité qui sont les facteurs déterminants. 61 % des automobilistes ayant un trajet imprévisible déclarent éprouver du stress dans le trafic.
Si vous n’avez pas d’autre choix que de prendre votre voiture, lisez les conseils suivants :
Appliquer ces alternatives et ces conseils vous permettra de réduire les effets négatifs du stress au volant et d’améliorer votre bien-être général. Si vous avez des questions spécifiques ou que vous souhaitez obtenir davantage de conseils sur l’une de ces solutions, n’hésitez pas à vous adresser à votre médecin du travail.
Article réalisé en collaboration avec Dr Versée Mathieu (Knowledge Manager & PA – Médecin du travail) et Odile Sanglier (Principal Expert Psychosocial Risk Management & Conseiller en Prévention Aspects Psychosociaux ).